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blog de Ségou
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25 juillet 2009

Du moine et du travestissement

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Quand mes errances parfois conduisent mes pas dans la capitale française, si le coeur m'en dit, si je peux dégager un peu de temps, je n'hésite pas à me rendre dans une librairie spécialisée en littérature africaine. Présence Africaine ou en face l'Harmattan. Anibwé aussi où je suis allé le moins de fois. Récemment dans cette ville, j'ai été pris par mon vieux démon. Ca tombait bien, Anibwé n'était pas loin. Enfin c'est ce qu'il me semblait. Sans l'adresse. Mon souvenir pour unique ressource. Il me semblait que la rue donnait sur le boulevard Sébastopol. Je me trouvais justement sur ce boulevard. Comme d'habitude dans ces situations, impossible de retrouver la rue dont on ne se souvient pas du nom. Tiens beaucoup de gens dans le quartier me ressemblent; alors une librairie black dans le coin, il ne doit pas être difficille d'en trouver un qui me renseigne. Tiens cette jeune femme par exemple. Noonnnn look trop déluré pour que les préoccupations livresques soient de ses centres d'intérêt. Le monsieur aux airs d'intellectuel là par contre... "Une librairie...quoi? Jamais vue". Pas grave, le couple qui avance vers moi sans doute en sait plus. Erreur.Et encore un et encore un autre à "l'allure livresque". Pas un seul moine sous ces habits. Alors mon épouse et moi on se rappelle que l'habit ne fait pas le moine. Peut-être devrions nous interroger indifféremment ces lecteurs potentiels. Mr Muscle par exemple? "Une libraiquoi?". Miss Nyanga (=la coquette) peut-être? "Ici? Non faut aller du côté de Chateau Rouge". Entre temps pour le fun, nous faisons des paris ma douce et moi. Sur Yâ  Man (monsieur Dreadlock perché sur mince épaisseur de nuage) )par exemple. Echec. La jeune à l'allure de dur? Re-échec. Et puis l'idée presque de génie. CentDixHuit-DeuxCentsDixhuit (118-218), vous connaissez la chanson. Je me suis souvent demandé comment les cammarades de jeux des enfants de ces deux acteurs les désignent. "Ton père c'est ceenntdixhuit-deuxcentdixhuit. centdixhuit". La honte! Anibwé? Rue Grenata. Yes quel talent! "Je peux vous transférer Monsieur?" Mer##! Messagerie vocale. Pas de panique. Nous avons tout de même la conviction que cette rue est dans les parrages. Mon épouse qui a la mémoire des boutiques en reconnaît une. Tiens et si ces deux congénères qui ont l'air si sympathiques complétaient cette information? "La rue Grenata? Une librairie black sur la rue Grenata? Franchement frère, je passe ici 4 fois par jour. Si une telle librairie existait je la connaîtrais.Un conseil; allez plutôt voir du côté de Château Rouge". La rue Grenata était 10 mètres devant nous et le 52 de cette rue 50 mètres plus loin. Voilà pendant 2 heures et demi, j'ai cru reconnaître le moine à son vêtement pour ne même pas le retrouver sous quelque travestissement.

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Commentaires
S
C'était finalement très amusant de faire des paries sur ceux qui croisaient notre route ce jour-là. Tout ça m'a permis de retenir que Anibwé n'ouvre pas le lundi.
S
A te lire, on se doute bien que les habitants de ce quartier ne trouvent pas beaucoup d'intérêt à pousser les portes d'une librairie. Dommage !
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  • Sur cet espace, je m'exprimerai sur des sujets variables qui sont mes centres d'intérêt et qui couvrent divers aspects allant de la politique africaine à la littérature négro-africaine en passant par le sport et la musique.
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